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 On s'occupe comme on peut... [Heather]

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MessageSujet: On s'occupe comme on peut... [Heather]   On s'occupe comme on peut... [Heather] Icon_minitimeSam 15 Sep - 23:03

Mignon, ça l’était. C’était même très mignon, fidèle à sa réputation internationale. Oh, oui, l’Italie, c’était mignon, c’était joyeux, et profondément barbant.
On pouvait presque entendre des types en accordéon vous chanter des balades, aussi pathétiques que dans « la belle et le clochard ». Les rues étaient pavées, et non goudronnées. Très romantique, on l’avait dit. Avec beaucoup d’imagination, on se serait cru à venise. Avec encore plus, on aurait pu penser entendre la… hum, c’était quoi le fleuve italien déjà? Bref, le fameux fleuve sur lequel dérivaient les gondoles portant des couples heureux et inconscient de leur future vie de misère et d’angoisse.
D’ailleurs, il ne rêvait pas, il y avait bien un type bedonnant en chemise à bretelles qui jouait terriblement faux de l’accordéon en chantant une ritournelle pseudo italienne. Simple, il prenait des mots en anglais et y ajoutait un « o ». Mais apparemment, ça, Justin était le seul à le remarquer. Toutes les personnes assises à ce restaurants semblaient baigner dans la douce et amoureuse torpeur due à la lueur vacillante des bougies et au fumet des tagliatelles qui se présentaient à eux.

Ah, c’était mortel, quelle idée avait-il eue de venir se promener, de nuit qui plus est, dans ce coin paumé? Son envie de New York. Voilà ce que ça faisait d’avoir des envies d’aventure. Et maintenant qu’il était là, il faisait quoi, un saut dans cet ersatz de fleuve? Surtout pas, l’eau c’était pas trop son truc.
Debout en face d’un restaurant, la seule chose qui lui venait à l’esprit n’était pas de manger (il était pourtant 21 heures), mais de passer une main perdue dans ses cheveux d’un blond cendré, et d’allumer une cigarette, en méditant sur la situation.

N’allez pas croire que Justin était aigri. Il était juste terre à terre. Si il était sorti, c’était uniquement pour trouver de quoi s’occuper un peu. Il était malvenu de songer à se bourrer totalement dans le village le plus romantique de New York. Il n’était pas un rabat joie à ce point… Mais que faire alors? Hum.

La solution s’offrit à lui, tout naturellement.

Vraiment, naturellement, en fait, sous la forme d’un rubix cube oublié non loin de lui.

Il tira une cigarette de la poche de sa veste Prada, remit le paquet dans son jean, et, ramassant l’objet, alla se caser sous un réverbère, sous lequel se trouvait justement un banc, et entreprit de résoudre ce nouveau jeu, ayant au préalable allumé sa cigarette qui prenait à présent place sur le bout de ses lèvres.



(pour ceux/celles qui voient pas ce qu'est le jeu en question...^^)
Spoiler:
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Heather Stevens
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MessageSujet: Re: On s'occupe comme on peut... [Heather]   On s'occupe comme on peut... [Heather] Icon_minitimeDim 16 Sep - 20:11

"We don't need an education..."

*Oui c'est ça*, ainsi se réveille-t-on dans une famille américaine dite "standard": par un frère chantant du Daft Punk tout en prenant son petit-déjeuner. Enfin... on ne pouvait honnêtement pas dire qu'une famille constituée d'une grande soeur et d'un petit-frère était vraiment standard et puis même qui ne rêvait pas d'un chant mélodieux d'un petit garçon de 8 ans?

L'essentiel à retenir dans cette phrase étant que Heather Stevens était réveillée.

Passant une fois de plus un entretien téléphonique avec son psy -comme tous les matins en se levant-, elle lui cita rapidement et de mémoire ce qu'elle avait consommé la veille et ce qu'elle comptait consommer dans la journée. Inutile de vous dire que les listes étaient longues. Après s'être vidée de paroles, elle prit une longue et brulante douche, qui acheva de la réveiller. Puis elle se dirigea dans la cuisine où elle se prépara son premier café de la journée avant de prendre un taxi avec son frère et de l'emmener à l'école. *Comme tous les matins*. La routine commençait à peser lourd pour la jeune femme, car non seulement elle effectuait les mêmes action tout le temps, mais en plus il n'y avait jamais rien de nouveau dans sa vie. Bien évidemment, de nouvelles connaissances, mais les sensations restaient toujours les mêmes, et plus aucune substance illicite ne parvenait à la surprendre. Dommage. Déprimant. Inutile. A quoi servait cette vie de luxe si elle se répétait inlassablement jusqu'à épuisement? Etes-vous en état de m'annoncer quelque chose qui pouvait encore faire sortir Heather Stevens de sa pré-hibernation?

En décrochant le téléphone, il lui avait semblé entendre un rire féminin, et là, en songeant un peu plus à sa situation déplaisante, il lui venait à l'esprit que c'était certainement encore cette petite peste de jumelle Daniels; qui, depuis qu'elle lui avait fait comprendre qu'elle ne voulait rien savoir d'elle, s'était presque rebellée contre elle, et les coups bas pleuvaient. Enfin... elle n'était qu'une enfant, et si on regardait bien 18 ans ce n'était vraiment pas grand chose. Ainsi donc, la petite s'était servi d'un de ses clients qu'elle fournissait en drogues pour annoncer un rendez-vous qui allait se finir avec un lapin. Oui, en effet, Heather et sa naïveté légendaire étaient tombés dans le panneau. Et c'était exactement pour cette raison que la jeune miss Stevens marchait rapidement certes mais plutôt en colère dans Little Italy, regardant avec ennui les couples qui s'embrassaient, s'enlaçaient. Non pas qu'elle les enviait, mais c'était surtout qu'ils n'étaient même pas d'un physique spécialement remarquable; encore, un jeune couple, absolument bcbg, à la limite sortis du clip de pub pour un parfum, ok, une petite vague d'envie pouvait surgir d'on ne sait où. Mais là... deux personnes incroyablement banales, qui s'adonnaient à leur passion, non merci. Ca pouvait à la limite, tirer un peu de dégout de sa personne, plus ecoeurée du monde qu'elle n'était censée l'être. Continuant de marcher tout droit, vers une petite allée, où se situaient plusieurs bancs et des points de lumière, elle allait tirer son téléphone de son sac Fendi, mais son attention fut attirée par une personne, seule, sur un banc, spécialement concentrée sur quelque chose qui se trouvait dans ses mains. Pouvait-on être aussi ennuyé pour limite s'assoupir sur un banc dans un quartier comme celui-ci? Le romantisme par défaut l'emportant finalement sur son pragmatisme, Heather en vint à la conclusion que le jeune homme en question, attendait surement sa cavalière pour aller manger, à la lumière des bougies dans un endroit paradisiaque.

S'approchant finalement du banc et du jeune blond, elle faillit trébucher avant qu'elle ne se rattrape puis, espérant que l'homme sur le banc ne la prenne pas pour une cinglée totale, s'assit à ses côtés. Farfouillant dans son sac, elle en sortit finalement une cigarette, qu'elle s'empressa d'allumer. Pfiouf, elle était visiblement en manque de nicotine. Soudain, sans que personne n'y prête visiblement attention, le chant du vieux italien s'arrêta, et un jeune d'environ une 15aine d'années, traversa la rue dallée avec un portable à la main qui diffusait de la musique de rap italienne. *De mieux en mieux*, ne réussit qu'à penser la jeune femme avant de se replonger dans l'observation des mouvements qu'effectuait son voisin de banc. Hypnotisant. A devenir complètement paranoïaque. Attirant?
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MessageSujet: Re: On s'occupe comme on peut... [Heather]   On s'occupe comme on peut... [Heather] Icon_minitimeLun 17 Sep - 0:31

Un tour, deux tours, on met le rouge à coté du rouge, et le bleu… Hum, qu’est ce qu’il fait là ce putain de bleu? On retourne le rouge à coté du rouge et…
Et on aspire une taffe du bout des doigts, parce que le parfum de la cigarette peut certes donner le cancer, mais c’est pas vraiment ça qui nourrit la dépendance à la nicotine. On recale la cigarette entre les lèvres, on serre les dents pour s’empêcher d’aller faire avaler à ce crétin de chanteur son plat de pâtes, qu’il la ferme un peu, et on se concentre sur ce jeu qui ferait perdre ses nerfs à un moine bouddhiste…
Au moins, on ne pouvait dire que ça ne l’occupait pas. Il avait lu quelque chose sur les rubix cubes, une fois. Il avait songé à en acheter un, mais c’était dit qu’il valait mieux attendre, bien qu’il n’avait aucune intention de tomber dessus par le plus grand des hasards, un soir dans une rue fréquentée de Little Italy.

Un tour, deux tours… on se demande pourquoi il n’y a pas songé plus tôt. Il cherchait un but à sa vie, voila, maintenant son seul et unique objectif, réussir à aligner les couleurs. Enfantin, mais diablement compliqué, n’est ce pas? Qui est ce qui avait été assez tordu pour inventer un truc pareil? Il devait s’emmerder sacrément, en tout cas, c’était dire…

Difficile sans doute d’imaginer qu’une personne aussi riche ne trouve rien d’autre à faire qu’à jouer assis sur un banc. Voyons, les autres possibilités… Bien sur, il pourrait aisément s’incruster dans une boite ou il se défoncerait jusqu’au matin, enfin, si il ne se rendait pas à un after durant jusqu’à deux heures de l’après midi. Ou aller dans un bar et s’amuser à commander un exemplaire de chacune des boissons alcoolisées se trouvant au menu. Mais peut-être était-ce parce qu’il l’avait fait trop de fois qu’il n’en avait pas particulièrement envie à cette minute précise, et qu’il tentait de retarder le plus possible le moment ou il aurait une envie irrépressible de se défoncer au point de ne plus pouvoir compter jusqu’à cinq et d’oublier jusqu’à son prénom et tout ce qui s’y rapportait.

Putain de jeu… il avait réussi à aligner deux cotés, la partie rouge, et la partie jaune. Génial, bleu et vert, c’est à vous d’en pâtir… Une nouvelle bouffée de cigarette, laquelle termina écrasée sous la semelle de sa chaussure de cuir, le jeune homme ayant eu envie d’être plutôt chic, pour accueillir cette soirée d’ennui avec classe, et c’était reparti…
L’autre chantait toujours en arrière plan, ce qui mettait un peu de piment au jeu : se concentrer le plus possible pour éviter de se laisser aller à la violence tendit qu’un masochisme sous-jacent le poussait à laisser son oreille en proie à ces horribles notes.

Les gens, quant à eux, allaient et venaient, sans qu’il n’y prenne attention, ne levant que rarement la tête en entendant les passants, qui souvent, marchaient par deux, voir en groupe, d’un pas lent presque dansant, criant à chaque fois leur pseudo bonheur d’être ensemble, et blah blah blah…

C’est ainsi que, tout à son jeu, il entendit néanmoins un pas qui se différenciait des autres par le fait qu’il n’était pas multiplié par deux. A savoir quelqu’un de seul marchait, et, en cette rue aussi joyeuse que pouvait l’être une métropole un soir de noël, c’était chose rare. Un bruit de trébuchement aiguisa son attention. On peut reconnaître aisément ce genre de bruit par le crissement prolongé d’un pied sur le sol. Mais Justin, tout occupé à aligner les verts, ne leva vraiment la tête que lorsqu’il se rendit compte que la personne en question prenait place à coté de lui. Un coup d’œil rapide lui montrant une poupée brune allumant une cigarette. Il retourna quelques seconde à son combat contre les verts lorsque chose attira son attention :

Le silence. L’autre crétin c’était enfin arrêté de chanter. Et ses mains continuaient à tourner et retourner ce cube qui était on ne pouvait plus stressant. Cinq minutes passèrent, lorsque…

« Fini! »

Il avait terminé, en exactement trente deux minutes et seize seconde, temps chronométré depuis l’horloge digitale qui se trouvait au dessus de restaurant. Il s’était réellement exclamé, le soulagement d’avoir enfin terminé ce truc obsédant et de voir les carrés rouge avec les rouges, et les bleus avec les bleus était aussi jubilatoire que de gagner un prix Nobel pour la paix. Enfin, à son sens…

Évidemment, ce genre de plaisir devait être partagé. Enfin, digne de lui, Justin se tourna vers sa camarade de banc, les yeux brillants, sans qu’il n’y ait néanmoins pas une ombre de sourire sur son visage angélique, (il ne souriait que très rarement) lui montrant l’objet sans craindre d’avoir l’air stupide. Et cinglé.
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MessageSujet: Re: On s'occupe comme on peut... [Heather]   On s'occupe comme on peut... [Heather] Icon_minitimeDim 7 Oct - 12:08

Dévisageant le jeune homme à ses côtés, Heather Stevens sentit soudainement des larmes couler sur son visage bien trop parfait. Que lui arrivait-il ? N'était-elle plus capable de garder ses émotions pour elle ? Qu'avait le visage de ce type pour lui faire ressurgir des émotions comme celles qui lui traversaient l'esprit ? Ne contrôlant plus rien, elle sentit qu'elle allait s'effondrer devant un illustre inconnu. Quelle honte. La tristesse est un sentiment sans équivalant. Son nez picota. Des images floues lui venaient aux yeux. Des images qu'elle aurait dû oublier plus longtemps. Les souvenirs s'entre-choquaient et sans attendre remémoraient tout ce qu'il y avait d'important à savoir sur ce qu'elle avait devant elle. Un ami. Suicide. Trop jeune. Avec le même visage. Coincidence ? Ou juste hasard bête ? Quoiqu'il en soit, la vie était bien plus étrange qu'on ne le croyait. Retrouver quelqu'un pendu alors qu'on avait prévu d'aller au cinéma c'était traumatisant. Bien trop. Elle avait enfouies ces pensées, ces souvenirs macabres au fond d'elle, là où personne n'irait chercher. Même pas elle. De quel droit cet inconnu s'autorisait-il à arracher des instants qui étaient censés être magiques ?

Reniflant plusieurs fois, comme après avoir consommé de la cocaïne, Heather sortit un mouchoir de son sac puis s'en servit avant d'essuyer les quelques larmes qui venaient salir son visage immaculé. Elle se sentait ridicule de craquer. Elle était sous pression certes, et la vie était plus que belle pour elle, mais avant de devoir se justifier ou bien pire, elle préferait préserver les apparences et oublier ce flash soudain.


"Un coup de stress, ne vous inquiétez pas..."


Sa voix cristalline, même alourdie par les larmes, avait fusé dans la nuit. Pourquoi s'inquiéterait-il ? S'il était comme elle, égocentrique sur les bords et complètement névrosé il n'aurait même pas remarqué qu'elle venait de s'effondrer. Si d'habitude il était simple pour la jeune femme de cacher ses sentiments et ses peines, au moment présent elle avait plus que du mal à conserver son calme. Ce n'était pas juste une question de larmes ou pas, ou même de suicide. C'était la situation en elle-même qui n'allait pas. Allez-croire ce que vous voulez. Se balader seule dans un quartier comme Little Italy, n'était pas normal. S'asseoir sur un banc avec un homme qui s'amusait à faire un Rubix Cube non plus. Etre normal avait pris des années à la jeune femme qu'était Heather Stevens. Etait-il donc nécessaire que tout ce "travail" se brise en une soirée? Peut être n'était-il pas encore brisé. Peut être avait-elle besoin d'un peu de temps pour se rendre compte à quel point sa vie avait échoué. Prendre des photos, sortir, s'occuper de soi. Ce n'étaient que des futilités. Et il n'y avait aucun sens à sa vie si elle commençait à se poser des questions sur son quotidien permanent.

La raison pour laquelle elle ne s'était jamais retournée était très simple. Elle fuyait la réalité, SA réalité. Celle qu'occupaient de milliers de jeunes gens entre 20 et 30 ans dans les métropoles mondiales. Et elle avait tout oublié. Elle remettait tout en question.

_Le temps des questions était résolu. Heather Stevens avait 15 ans. Ses parents venaient de lui donner une belle somme d'argent à dépenser. Robe ou pantalon tailleur. Là était la question. Non sérieusement, elle avait justement besoin de cette soirée au cinéma avec Eric. Elle avait prévu de lui annoncer ses désirs d'aller explorer l'Europe puis ensuite qu'elle souhaitait qu'il soit de la partie aussi. Lorsqu'on est jeune et insouciant on s'imagine tellement de choses. Arrivant enfin devant sa maison luxueuse, elle sonna rapidement puis se laissa guider par la domestique jusqu'à la chambre de son ami, agé d'un an de plus qu'elle. Lorsque personne ne répondit à ses toquements, et qu'elle se sentit seule (puisque la domestique était partie, préferant laisser la jeune bourgeoise seule), elle tourna doucement la poignée de la porte. Vision d'horreur. Je vous laisse deviner. A 15 ans lorsque un ami se suicide ce n'est pas une vie qui s'efface mais tout un monde autour. Comment ne pas oublier la corde serrée, les yeux révulsés, les pieds pendants dans le vide, les cauchemars qui ne s'arrêtaient plus, les cris affolés de la servante, l'enterrement. Tous ces événements qui méritaient de ne pas exister. Après l'horreur venait la réflexion. Pourquoi ? Derrière les apparences pouvaient donc se laisser cacher des peines aussi immenses qu'un ras-le-bol de la vie, des pensées à en finir; enfin. Si le moral n'était pas au rendez-vous, les actions elles oui. Crises d'autodestruction, violences intérieures, troubles bi-polaires. Heather Stevens était certes jeune et jolie, riche et comblée, mais personne n'arriverait à lui sortir les images de la tête. Seul le temps avait fait ce qu'il fallait. Après 3 ans de peine (perdue) et de folie destructrice, la jeune femme était arrivé à son but. Oublier Eric. Oublier la fin de tout. Oublier les questions sans réponse. Oublier..._

L'inconnu blond, avait remis les pendules à l'heure. Elle avait opressé tous ses sentiments. Tristesse, joie,; seule la colère était passée outre. Considérons également le fait qu'après l'événement elle n'avait pas versé une seule larme, seulement justement des chutes de fureur. Etait-ce maintenant qu'elle devait lacher prise et laisser la peine le dessus ?


_ "Si ça continuer je ne vais pas tenir"

S'adressant à sa psychologue, une jeune adulte, tripotait nerveusement les manches d'un tailleur Gucci. Cela faisait 1 an qu'elle était en analyse et rien n'avait réussi à la calmer. Elle s'était tout d'abord détruite, avait ensuite détruit les rêves de sa famille en quittant l'école puis enfin avait réussi à mettre en pièce les espoirs que les autres avaient encore placés en elle. A propos de son environnement on ne pouvait pas dire grand chose; la femme qui se tenait en face d'elle, était petite, mal habillée et n'avait par dessus tout aucun sens pour la décoration. S'il fallait décrire la pièce, un seul mot convenait: moche. C'était peut être aussi une raison pour laquelle elle y était aussi mal à l'aise. Car en effet la jeune femme était habituée au luxe et aux grandes décorations.

"Je ne veux pas pleurer"

Hochement de la tête. Notice sur un calepin. Rien n'était plus affreux que ce silence..._

Retenant ces quelques instants tout en sentant les torrents d'eau couler, Heahter ne put savoir la raison et la cause mais surtout la conséquence de ces larmes. Esquissant un sourire legér à la vue de l'objet brandi, elle se souvint qu'elle n'avait jamais réussi à exécuter une seule fois ces actions mécaniques. Chose à faire dans sa vie ?


[Navrée du retard immense, j'espère que tu ne m'en voudras pas]
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MessageSujet: Re: On s'occupe comme on peut... [Heather]   On s'occupe comme on peut... [Heather] Icon_minitimeLun 8 Oct - 1:01

[mieux vaut tard que jamais :=D ]

Le monde était plein de surprises. Quelqu’un serait venu demander à Justin, cinq minutes plutôt ce qui faisait pleurer les filles, sa réponse, si réponse il y avait eue, aurait été, comparable à cela: « Ce qui fait pleurer les filles? Hum… Les oignons, les taches sur les vêtements, les comédies sentimentales, j’en sais rien moi! ». Et effectivement il n’en savait rien, preuve étant faite à cette seconde précise ou la poupée brune venait de fondre en larmes alors qu’il lui montrait un innocent jouet, qui n’était pas si innocent que ça, puisqu’il venait de la faire pleurer.

Puisque vous vous demandez pourquoi Justin pensait que les taches sur les vêtements faisaient pleurer les filles, nous allons vous donner une réponse simple : dans sa prime jeunesse, Justin devant avoir dans les quatre ou cinq ans, et son enfance n’était pas encore tachée par la sombre menace de la mort et du non sens, le petit garçon qu’il était alors possédait une nurse maniaco-dépressive dont la seule obsession était le ménage. Or, il s’avérait que, ce dernier était loin d’avoir acquit les aspects les plus basiques de la propreté. En clair, Justin petit, avec ou sans bavette, trouvait toujours le moyen de salir ses vêtements en toute part, et, en bon enfant qu’il était, avait continué à le faire lorsqu’il c’était rendu compte qu’Emily (sa nurse, donc), était à la limite de la crise de nerf lorsqu’elle se rendait compte des dégâts, et ne manquait jamais de s’effondrer sur le plancher en fondant en larmes.

Fermons la parenthèse.

Justin était donc là, le Rubix Cube terminé à la main, son regard d’un bleu brillant s’étant assombri lorsqu’il s’était rendu compte que la poupée ne partageait visiblement pas sa satisfaction, bien au contraire. Un sourcil haussé, il la regardait légèrement intrigué, se demandant pourquoi elle se mettait à pleurer à la vue d’une telle œuvre d’art, car oui, ça l’était.

Fidèle à lui-même, ne sachant que faire, n’ayant aucune compétence dans le domaine « Je montre de la compassion, et j’ai l’air compréhensif », Justin regarda sans mot dire les larmes tomber une à une sur le visage parfaitement dessiné de sa camarade de banc. Puis, lorsque la quatrième larme de la joue gauche eut rejoint les trois autres dans la région du menton, pour disparaître hors de sa vue, et qu’une avalanche de d‘eau salée, comme après un moment de répit suivit leurs quatre pionnières, il cligna les yeux, baissa la main qui tenait l’objet, et se retourna face au restaurant Italien, le regard dans le vague et l’esprit confus, s’étant trouvé une nouvelle occupation : trouver la raison des larmes de la jeune femme.

Était-elle victime de conjonctivite? Rien de très gracieux, et puis, son œil bleu semblait tout à fait normal, à l’exception du fait, sans doute, qu’il était rougit par les sanglots qui s’arrêtèrent brusquement, et furent suivies par une série de reniflements.
Pas de conjonctivite, donc. Sans doute était-ce la faute de Little Italy, il n’y avait que ça, et la jeune femme ne supportait pas que l’homme à l’accordéon cesse son horrible chansonnette, car ça lui rappelait un souvenir d‘enfance.
Justin hocha légèrement la tête à la découverte de ce qu’il voulait être la réponse, ne voulant pas vraiment creuser le sujet par crainte d’être déçu. Les raisons pouvaient être moins poétiques, si la jeune poupée avait perdu son chien dans la journée, ou si elle venait tout simplement de se faire plaquer par un Don Juan gominé, et c‘était d‘ailleurs pourquoi il ne voulait pas lui poser la question, tout comme il ne cherchait jamais à connaître au-delà de l‘apparence physique, les jolies filles qu‘il apercevait partout dans l‘Upper.

Il ne s’inquiétait donc pas pour elle, évitant de compatir pour des choses dont il n’avait pas idée, tout comme il savait que personne n’était là pour compatir sur son sort, à l’exception de son psy, qui était payé pour.
Mais justement parce qu’il n’avait rien à faire, puisqu’il avait terminé son jeu, il se contenta d’hocher lentement la tête à nouveau, avant de se retourner à nouveau vers le visage de porcelaine qui avait séché ses larmes mais semblait en proie à un certain émoi, même si sa bouche s’était fendue en un sourire très léger, et qu’elle semblait tenter de s’intéresser à l’amusement passager du jeune héritier.

Que faire. Se laisser emporter par son égoïste esprit et quitter cet endroit sans un mot pour aller se défoncer au Plaza, ou tenter de montrer un semblant de chaleur humaine, au risque de ce rendre compte que cette fille n’était qu’une stupide petite créature comme tant d’autres qui pleurait la perte d’un sac matelassé en promotion chez Chanel?

Justin n’avait encore prononcé aucun mot, et si son regard était posé sur la jeune femme, on ne pouvait nullement dire qu’il était attendrit, ou même concerné. Non, il était tout simplement neutre, comme toujours, aucune émotion ne traversant ces yeux, dans lesquels la flamme allumée par le contentement d’avoir terminé un casse tête avait disparue.

« J’apprécie le fait que vous ayez daigné laisser couler une larme à la vue d’une telle réussite » Commença-t-il soudain, d’un ton plutôt joyeux en parlant du Rubix cube. « Rares sont les personnes capables d’une telle marque de sensibilité, alors qu’il faut reconnaître qu’on en voit pas tout les jours, des réussites pareilles. Prétexter que vos larmes sont dues au stress pour ne pas reconnaître votre faiblesse devant les belles choses est très louable, c’est un peu comme cette fille, dans le conte. Vous voyez duquel je parle? »

Passer pour un cinglé, il s’en fichait. Après tout, discuter avec un être humain pouvait parfois être gratifiant. Même si c’était lui qui parlait, et que l’autre se contentait de retenir ses larmes. Il n’avait pas de mouchoir à proposer, juste une petite touche de fantaisie. Elle avait l’air trop bouleversée pour l’assommer à coups de sacs en le traitant de malade, et sans doute trop bien élevée pour le faire, c’était une poupée, après tout. Il ne voulait pas savoir la cause de ses larmes, et en inventer une était beaucoup plus marrant que de connaître la vérité, qui est si souvent décevante.

« C’est celui de la princesse au petit pois. L’histoire raconte qu’une princesse arrivant sous la pluie dans un vaste château n’a aucun moyen de prouver son identité. Heureusement qu’elle avait le dos fragile, ça n’est donc pas une faiblesse »

Justin s’enfonçait dans les méandres de son esprit. Qui donc pourrait le croire si il disait qu’il n’avait pas un gramme de drogue dans le sang? Elle tentait de retenir ses larmes. Il lui tendit son jouet :

« Prenez le, peut-être que le voir un peu plus près vous aideras laisser libre cours à votre sensibilité ».

Il ne se moquait nullement d’elle, et il n’y avait aucune ironie dans sa voix. Justin n’avait d’ailleurs en aucun cas montré une quelconque pointe de compassion, ni même une parole de consolation.
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MessageSujet: Re: On s'occupe comme on peut... [Heather]   On s'occupe comme on peut... [Heather] Icon_minitimeSam 13 Oct - 11:17

Le Rubix Cube dans sa main, Heather Stevens le tourna un peu dans tous les sens. Pas qu'elle n'en ait jamais vu un d'aussi près, mais c'était surtout qu'elle avait toujours admiré (à distance convenable) les personnes capables d'aligner les couleurs entre-elles. Oui vous voyez bien une jeune femme prendre le tournevis pour sortir les cubes puis les replacer, et bien cette anecdote pouvait très bien convenir à la poupée brune qu'était Heather. Ne nous compliquons pas la vie, allons y avec brutalité et violence; impulsivité et boite à outils. En robe de soir Armani ou ensemble nommé "Biatch*Love" du dernier créateur excessif et excentrique, la jeune femme pouvait tout aborder d'un point de vue plutôt féminin ou même brutal. Que c'est beau la jeunesse sans responsabilités.

"Vous savez en parlant de la princesse au petit pois..."

Elle allait se lancer dans un grand monologue, parlant d'une soirée à thèmes organisée il y a quelques mois. Le hasard faisant bien les choses, elle était justement ce soir là, en Yves Saint-Laurent, la princesse au petit pois, tenant une sorte d'objet décoratif Chanel dans la main. De loin ça ressemblait à une olive énorme, mais si on observait de plus près, des contes y était gravés. Oui il y a des gens qui n'ont rien à faire et qui inventent des choses comme celles-ci, mais en attendant quoi de mieux qu'un objet décoratif à 2000$ pour mettre un peu de classe dans une salle emplie de 46 nains (plutôt charmants avouons-le nous), de plusieurs dizaines de Cendrillon et de deux carrosses en or plaqué? Sa robe, bleue, pétillait avec les lustres et ses yeux azurs ressortaient sur son visage lugubre. Loin de s'ennuyer elle sentait une petite lassitude et lorsque des gouttes acides et épaisses obscurcirent le ciel, elle n'avait qu'une chose à faire: sortir. Là, le tissu bleu qui ressemblait plus à un chiffon qu'à une grande robe de couturier drapé autour d'elle, l'eye-liner coulant en trainées sur ses joues, elle avait rejoué le compte, dans ses moindres détails. Sa fragilité l'emportant, elle avait succombé au froid et à sa névrose, mais avait en contre-partie remporté un amour inavouable d'un jeune prince (à vrai dire c'était un héritier mais la fête le lui permettant, il s'était transformé en fils de roi...).

"Non. Oubliez, c'est ridicule. Et de toute manière, ça ne t'intéresse pas les exploits d'une petite imbécile..."

Elle s'empressa de remettre le jeu coloré dans la main de son propriétaire, puis se leva brusquement tout en reniflant encore une fois. Espérait-elle secrètement que son interlocuteur la rattrape? Cela lui était déjà arrivé tellement de fois, et le jeune homme assis sur le banc n'avait pas l'air d'être comme les autres. Coups de destin ou tout simplement hasard, les situations étaient diverses mais se ressemblaient toujours. C'était à la limite du désespérant. Ses talons claquaient sur le trottoir et *clac*, son talon se brisa. Chose fâcheuse, sa cheville plia sous le choc et elle sautilla brusquement avec sa chaussure à la main.

"Pitoyable"

Comme si elle n'avait pas eu assez de choses négatives dans sa journée...
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MessageSujet: Re: On s'occupe comme on peut... [Heather]   On s'occupe comme on peut... [Heather] Icon_minitimeJeu 18 Oct - 0:10

Les larmes semblaient s’être taries, et la jeune princesse s’était mise à observer l’objet, tendit que Justin l’observait, elle.
Dans un sens, sa crise de larmes était louable, qui, de nos jours, se permettait de pleurer en pleine rue, devant un inconnu? Même Justin en était incapable, mais quand on y réfléchissait bien, le jeune homme n’avait versé de larmes depuis des lustres, tellement habitué aux pertes qu’il se plaisait à se penser devenu insensible. Pas une larme, même à sa propre tentative de couper le fil doré de sa vie glauque et insipide, qui ne valait sans doute pas qu’on s’y attarde, puisque hormis les multiples pertes humaines qui s’étaient dressées sur son chemin, il n’avait toujours été qu’un simple petit héritier capricieux et égoïste que personne ne pouvait plaindre, car personne ne parvenait à trouver des raisons de compatir. L’argent ne fait pas le bonheur, ces gens là ont tellement raison.

Mais sans doute Justin ne connaîtrait jamais la cause de ce débordement lacrymal tout comme sans doute jamais il ne la reverrait, elle deviendrait un souvenir parmi d’autres, s’estompant peu à peu au fil des rails de coke et des rencontres illuminées. Et puis, ça n’était pas comme si ça l’intéressait. Le répéter sans cesse, était-ce une tentative de se le prouver à soi même? Bien sur que non, il ne s’était pas inventé une conscience en dix minutes, à moins que le rubix cube ait de sérieux effets humanisants, au contraire des types jouant de l’accordéon.
Elle venait de prendre la parole, le conte lui rappelant sans doute quelque chose, mais le jeune homme ne sut jamais quoi, puisque, se sentant soudain stupide, se rétracta. Il ne saurait jamais ce qu’elle avait voulu dire, était-ce une perte pour sa base de donnée personnelle? Friand d’histoires, surtout lorsqu’elles pouvaient être intéressantes, Justin fut un tantinet déçu de la voir se lever ainsi, après tout ce qu’ils venaient de partager : une larme autour d’un Rubix cube.

Elle était passée du vouvoiement au tutoiement. Les casses tête servent donc à rapprocher les humains entre, eux, c’était merveilleux. Si elle partait, c’était sans doute parce qu’elle le trouvait cinglé : qui aurai envie de raconter sa petite vie dorée à un type qui vous parle de princesse aux petits pois?

La solitude allai revenir, et Justin commençait déjà à se demander ce qu’il allai faire pour poursuivre sa soirée. Rentrer chez lui et observer sa fourmilière ne faisait pas vraiment partie de ses plans. Dormir sur un banc était beaucoup plus dans ses cordes, il serait bercé par les bruits de pas des passants, les moteurs des automobiles, et serait réveillé à l’aube par un restaurateur mécontent qui lui balancerait de l’eau chaude sur le visage en lui hurlant d’aller dormir ailleurs. Il se retrouverait alors dans la peau d’un clochard. Il lui fallait quelque chose dans le sang : il serai si défoncé qu’il ne se souviendrait pas de son adresse, passerai du temps à retrouver ses clés, et finirait allongé dans central park. à regarder le ciel en attendant de reprendre ses esprits. Merveilleuse perspective.

Il ne se leva pas pour la rattraper, non par manque d’intérêt pour cette fille qui risquait de laisser une trace dans sa mémoire de névrosé, en tant que princesse sensible à l’art des casse têtes à la con. D’ailleurs, le statut de princesse était particulier, de quel droit se permettait-il de la couronner de la sorte? Peut-être le pouvoir des larmes, puisqu’elle portait en elle la même sensibilité que toutes ces demoiselles au sang bleu. Pas les vraies, évidemment, mais celles des contes, les vraies ne valaient plus vraiment la peine d’être connues, puisqu’elles se ressemblaient toute. Justin était même sorti avec l’une d’entre elle, princesse d’on ne savait quel pays dont la préoccupation majeure était de paraître plus belle que ses amies. Belle, elle l’était dur de le contredire, mais elle manquai d’originalité. La drogue, parce que c’était à la mode, tout comme ses escarpins, sa conversation portait en majorité sur l’origine de son sang royal, et de son regret à ne jamais hériter d’un trône inexistant. Pathétique.

La princesse qui était devant lui était une vraie princesse des contes de fées, du genre qui fuyait uniquement parce que partir sur une énigme était beaucoup mieux que de fatiguer son voisin de paroles étouffantes sur l’intérêt d’avoir des draps de soies avec 400 fils au centimètre carré. Elle lui avait rendu son objet, et s’éloigna que quelques pas, sans que Justin au regard rêveur, ne fasse un geste pour la rattraper, ne sachant pas vraiment ce qu’il voulait.

Mais le hasard s’amusait bien, ce soir, et le jeune homme eut la surprise -chose qu’il n’avait plus vraiment au quotidien- de voir la fine cheville de cette fille à la larme facile, se tordre tendit que son pied s’affaissait. Un talon cassé? Étonnant, peut-être que little italy n’était pas finalement qu’un lieu baignant de mièvrerie pour amoureux pathétiques et transis.

Un léger sourire à nouveau sur les lèvres, décidément, Justin se leva lentement, regardant la jeune brunette sautiller son talon à la main, et s’approcha d’elle, lui offrant son bras pour la guider jusqu’au banc, amusé malgré lui par la situation.

« Et c’est alors que la princesse, privant le « roturier du banc » d’une histoire sans doute captivante, voulu s’échapper. Mais se retrouva le talon cassé, souffrant sans doute milles morts, et contrainte de nouveau à prendre place sur un banc fatigué, qui sans doute en a vu d’autres mais aucune prête à compatir sur son sort malheureux de banc qui voulait parcourir l’Amérique…. »

Il avait prit le ton d’un narrateur de contes, et l’aida à s’asseoir, s’attendant à chaque seconde qu’elle se mette à hurler d’appeler une ambulance en le traitant d’imbécile. oui, les filles de l’Upper avaient besoin d’ambulances en cas de foulure… Il ne semblait toujours pas compatir à son malheur, mais s’attendait vraiment à voir sortir son coté « poupée friquée » d’un moment à l’autre. Non qu’il soit plein de préjugés. Mais il avait peur d’être déçu, voilà tout.

« Et c’est là que tu es sensée verser de nouvelles larmes sur le sort de notre cher ami le banc » ajouta-t-il en reprenant place à coté d’elle, sentant venir la nouvelle vague de larmes dues sans doute à une quelconque accumulation de malchances.
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Heather Stevens
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MessageSujet: Re: On s'occupe comme on peut... [Heather]   On s'occupe comme on peut... [Heather] Icon_minitimeVen 2 Nov - 18:53

"Et c’est alors que la princesse, privant le « roturier du banc » d’une histoire sans doute captivante, voulu s’échapper. Mais se retrouva le talon cassé, souffrant sans doute milles morts, et contrainte de nouveau à prendre place sur un banc fatigué, qui sans doute en a vu d’autres mais aucune prête à compatir sur son sort malheureux de banc qui voulait parcourir l’Amérique…"

"Et c’est là que tu es sensée verser de nouvelles larmes sur le sort de notre cher ami le banc"


Les paroles d'un certain point de vue réconfortantes du jeune homme assis près d'elle, lui donnèrent quelques frissons. Elle, encore presque adolescente dans sa tête entendait des paroles tellement étranges qu'elle allait encore une fois verser des larmes. Etaient-ce des larmes de tristesse ? De joie ? De colère ? Personne ne savait vraiment et surtout pas elle. Ce n'étaient plus les sentiments que l'on connaissait si bien en tant que petite bourge qui l'effleuraient à présent. Non, c'était bien l'indescriptible. Ce qui réveillait de nouvelles émotions, des frissons sur tout le corps. La question qui se posait bien sûr, était une question très naïve mais tellement innocente par la même occasion. "Pourquoi n'ai-je jamais rencontré cet homme auparavant ? ", "Pourquoi n'a-t-il pas pu me faire réaliser, avant à quel point j'étais malheureuse ? " Oui car malheureuse elle était. Pas malheureuse dans le sens matériel visiblement, mais à l'intérieur. Tout à l'intérieur. Et c'était maintenant qu'elle se rendait compte de tout cela. Etrange... Très étrange. Plus qu'étrange ? Pouvait-on ne pas parler d'étrangeté lorsqu'on était en compagnie d'une moitié de psychopathe dans un quartier qui puait les pâtes et les sauces avec bien trop de crèmes. Faux romantisme et puritanisme à la noix, on n'était pas obligé de se retrouver à Little Italy pour avoir des sensations fortes ou exclusives... Enfermez-vous dans une chambre avec de quoi tenir un bon moment et plusieurs grammes de cocaïne, tel Renton dans Trainspotting et vous les avez devant le nez les sensations fortes. Arrêtons donc le massacre d'ignorances et de naïveté...

Massant d'une main sa cheville, fine et blanche, elle se rendit compte qu'à l'instar de sa vie quotidienne, elle n'avait pas eu conscience de la douleur physique. Simple hasard, coïncidence ou évidence, on avait le choix.

Se remémorant qu'il fallait qu'elle ne laisse pas trop passer le côté "gentille" et "douce" de son caractère mais plutôt mettre une barrière nette afin de distinguer ce qu'elle était elle -une bourgeoise haute classe (droguée et presque anorexique)- et ce qu'il était lui -un être insignifiant-; c'était exactement à ces moments là qu'elle voulait se baffer de penser de telles choses, mais vous le savez déjà, une éducation est une éducation et malheureusement on ne peut pas vraiment la changer. Lâchant enfin sa cheville pour se concentrer sur des choses plus importantes, elle le fixa longuement puis alla lui lancer quelque chose de méchant pour remettre en place, ce qui d'après elle revenait à la normale mais cette apparence angélique l'en empêcha. Dans d'autres circonstances, un autre cadre peut être qu'elle aurait pu déverser toute sa colère sur ce pauvre mec sans se soucier des conséquences; il fallait qu'elle se rende compte de l'évidence: il lui était tout simplement impossible de traiter cet homme de façon déplace après tout ce qu'il lui avait dit. C'étaient des foutaises, certes, mais c'était tellement poétique.

La poésie, ça, Heather Stevens connaissait. Dès l'école primaire, les bases les plus simples du poétique et du beau lui furent fourrées dans sa petite tête et elle ne les oublia plus jamais. Les rimes, les vers, elle ne les appréhendait plus mais jouait avec les mots. Venu un autre enseignement, c'était tout autre chose, on ne parlait plus de rimes, mais de la beauté des mots. Et c'était exactement ce qui revenait à présent pour elle. La beauté de certaines syllabes accrochées à d'autres. Ca pouvait sembler ridicule mais tout ce qui avait dit n'avait peut être pas de sens profond mais touchait malgré tout. Déconcertant. Et dire que ça ne lui arrivait plus. Déjà fondre en larmes c'était rare, alors imaginez sur un banc, dans un quartier pitoyable pour les filles en mal d'amour... C'était encore pire.


"Merci d'être là, ça parait tellement étrange dit à quelqu'un qu'on ne connait pas, mais c'est quand même la réalité."


Elle avait failli repasser au vouvoiement mais finalement elle avait gardé le ton de la douceur. Elle n'aimait pas mentir et encore moins à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. A défaut de passer pour une excentrique qui avait avalé trop de shots de vodka, elle préférait encore être honnête.
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