Faith venait d’ouvrir les yeux, forcée par le bruit assourdissant de son radio réveil. La lumière filtrée par les baies vitrées lui offrait un agréable bain de soleil dans son lit immaculé. Faisant preuve d’un effort surhumain, elle éteint le réveil d’un geste lourd, puis se releva, prenant soin de s’entortiller dans son drap blanc. C’est tout naturellement qu’elle se dirigea vers la grande salle de bain, les yeux à peine ouverts. Après une douche nécessaire, et un léger ravalement de façade, elle sortie enfin de la grande pièce en marbre blanc. Comme tous les jours depuis qu’elle habitait dans cet appartement de grand standing, elle ouvrit l’immense dressing en se disant qu’elle n’avait encore rien à se mettre malgré les nombreuses paires de chaussures et les innombrables vêtements qui trônaient devant elle. Une bonne demi-heure après, elle avait enfin fait son choix, malgré les nombreuses hésitations qui avaient précédé. Une fois apprêtée de collants en laine noir, d’une paire de santiags, le tout mis en valeur par une petite robe ajustée bleu à manches longues resserrées au poignets et d’un borsalino, Faith sorti par la grande porte de l’immeuble, saluant au passage son portier.
Comme d’habitude, elle passa devant le starbuck et ne pu s’empêcher de s’y arrêter. Elle s’avança donc devant la serveuse et commanda un café à emporter, son carburant nécessaire pour la journée. Le café qui lui arriva en main était plus que bouillant, elle recouvra alors ses mains de ses longues manches et prit avec un peu plus d’aisance le gobelet en carton qui contenant la boisson. Malheureusement pour elle, sa maladresse la rattrapa et lorsqu’elle se retourna, il lui glissa des mains et alla s’écraser sur le sol beige laissant une tache brune au passage. Encore une journée qui s’annonçait bien pour Faith !
Elle arriva enfin devant la grille immense du Riverside Park. Le soleil chaleureux de l’été lui caressait agréablement le visage. Bien sûr, comme d’habitude, il n’y avait pas un seul banc de libre. Elle se dirigea alors vers un arbre au corps massif et s’assit sur le sol humidifié par la rosé du matin, puis elle retira un petit carnet de son sac et commença à dessiner le visage souriant d’un petit garçon jouant dans le bac à sable. Lorsqu’elle releva le nez de son dessin, elle remarqua un jeune homme, l’air pensif, délicatement allongé sur l’herbe d’un vert éclatant. Il était seulement à quelques mètres de Faith et celle-ci réussit à observer le titre du livre que le bel apollon était en train de lire. Elle se dirigea alors d’un pas franche vers le bellâtre et lui dit d’une voix assurée …
Je serai vous je m’arrêterai là tout de suite. Vous seriez extrêmement déçu de la chute de l’histoire !
Elle put constater l’air intrigué du jeune homme et se dit alors que la spontanéité n’était pas si cool que ça en fin de compte !